Les pensées limitantes
Ce n’est pas un concept nouveau, les pensées limitantes sont ces barrières mentales que l’on s’impose à soi-même. Je n’ai pas assez de charisme pour être un bon manager, je ne peux pas m’occuper de ce projet car je ne suis pas assez créative ou je suis nul en anglais, je n’arriverai jamais à adapter ma conférence dans cette langue. En effet, j’appréhendais de m’atteler à ce défi plus intellectuel que les autres. Comment pourrais-je réussir à transmettre les mêmes émotions dans une langue étrangère, avec les bonnes intonations ?
Ces pensées limitantes nous découragent avant même d’avoir commencé ou pendant le processus d’apprentissage. Elles sous-entendent que l’on devrait uniquement se concentrer sur ce qu’on sait déjà faire. Or, il est important de prendre conscience de ces pensées négatives qui nous freinent et se concentrer sur des formules plus positives. Il est par exemple plus motivant de se dire : “Certes, je ne suis pas très bon en anglais, mais si je travaille régulièrement, il n’y a pas de raison que je n’y arrive pas”. Comme dans tous les domaines, et notamment le sport dans lequel j’ai beaucoup évolué, l’essentiel est de s’y mettre et d’oser se lancer.
Le déblocage
J’ai longtemps procrastiné autour de ce projet. Je n’avais jamais le temps, ce n’était pas ma priorité car finalement, j’avais peur de ne pas y arriver. Et puis en mars, il y a eu ce premier confinement. J’ai été forcé de mettre mon activité entre parenthèses. Plus d’excuse. Je me suis dit que c’était maintenant ou jamais et je me suis fixé septembre 2020 comme échéance.
Après avoir fait traduire ma conférence puis l’avoir modulée avec mes propres mots, je me suis imposé d’apprendre un paragraphe par semaine. J’ai récité sans relâche pendant des mois. Petit à petit, j’ai réalisé que ce n’était pas si insurmontable et que je pouvais y arriver. C’est souvent la mise en action qui permet de se rendre compte que c’est possible et qu’on peut aller au-delà de ce qu’on pensait initialement.
Aujourd’hui, après avoir réalisé mon premier TedX en anglais A Strong mindset for a life without resentment, à Toulouse face à 300 personnes, je peux dire que j’ai réussi mon pari. C’est la preuve qu’indépendamment des défis sportifs, je peux aussi me fixer des objectifs d’autre nature. Et c’est le cas pour tout le monde, à condition d’adopter le bon état d’esprit
bien sûr !